Film : « La Rafle »

Article de Camille

La Rafle

La Rafle… Le titre laisse deviner à lui seul les horreurs de la guerre. Quand on s’imagine la rafle du Vél’d’hiv’ du 16 juillet 1942, nous viennent à l’esprit des images d’enlèvement, de déchirement, de peur, de terreur même, des conditions atroces des enfants…

La première fois que j’ai vu ce film, il y a quelques années, je l’avais déjà bien aimé, sans qu’il ne m’ait particulièrement marquée car ce qu’il montrait, je le connaissais déjà à travers des récits. Et des histoires sur la Seconde Guerre mondiale, j’ai continué à en lire après. En re-visionnant ce film, j’ai été étonnée par la manière dont ça me semblait presque, d’une certaine manière, familier. Et pour cause : je me suis aperçue que les images de ce film me réapparaissent en mémoire dès que je lis un livre qui parle de déportation en France et en Allemagne, tellement les images paraissent refléter la réalité des camps !

J’espère, et surtout je pense, que ce film est aussi réaliste que possible car il permet bien d’imaginer la situation pendant la guerre. Mais ce qui est bien (enfin, ce n’était pas trop possible de faire autrement, mais quand même !), c’est qu’on suit vraiment les destinées de personnes précises, de diverses origines, pendant la guerre.

Différentes familles juives, pratiquantes ou non, riches et pauvres, avec ou sans mari présent, des enfants de différents âges, et même des non-juifs. J’ai trouvé ça vraiment bien qu’on s’attache un peu à ces personnages pour mieux rentrer dans ce film même si l’attachement n’est jamais aussi fort dans un film que dans un livre, comme dans Le journal/Le voyage de Fanny, par exemple.

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Le casting m’a paru très bon avec Jean Reno en médecin juif, Gad Elmaleh en père de famille juif, sérieux mais trop confiant, Mélanie Laurent (qui a fait le super documentaire Demain dont je vous parlerai plus tard) en infirmière protestante. Et les enfants aussi était très bien, surtout le petit Nono, tellement attendrissant

Le seul petit couac est l’assez faible ressemblance entre membres des familles. J’aime beaucoup quand les acteurs d’une famille se ressemblent, là on sentait qu’ils avaient été pris plus pour leur talent/jeu d’acteur que pour le physique – ce dont je ne peux après tout pas blâmer le réalisateur, directeur, producteur ou qui sais-je encore.

Niveau plan de caméras, musique de fond, etc, rien à redire, ça passait comme sur des roulettes. Seule la fin du film m’a un peu déçue et traînait un peu, mais les chiffres et informations étaient particulièrement intéressants à rappeler.

Pour finir, je vous recommande donc ce beau film, instructif pour les enfants (attention, il est quand même un peu violent parfois), qui nous rappelle encore comment la guerre rend les gens inhumains parfois, mais peut aussi montrer leur clémence à certains moments, ce que je trouve toujours émouvant.

4 réflexions sur “Film : « La Rafle »

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